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Au sein des locaux de l’IRSS, le Vlipp est intervenu pour parler harcèlement et cyberharcèlement dans le sport, fin juin, auprès de jeunes en formation, en passe de dévenir éducateur sportif et éducatrice sportive.

Aborder le (cyber)harcèlement dans le sport n’est pas une mince affaire tant le sujet est large, se mue sous différentes facettes, et concerne une multitude de profils. Pour entrer dans le sujet, les participant.es étaient, d’abord, invité.es à se positionner en fonction de leur expérience de terrain. Sur le fait d’avoir connu, vécu, observé des situations de harcèlement dans le milieu du sport. Une bonne frange des étudiant.es s’est d’emblée positionnée dans l’optique de prendre la parole, pour évoquer certaines affaires difficiles liées à du harcèlement ou du cyberharcèlement qu’iels tentent de juguler sur les pelouses, les parquets, dans les gymnases.

Le cyberharcèlement prend racine dans les différences

Après un premier tour de table, un jeu de société, conçu pour délier la parole, a permis de définir les contours du harcèlement et les spécificités du cyberharcèlement. Il s’agissait alors de mieux comprendre la thématique, cerner ses enjeux, et mettre les mots sur ce qui relève ou non du sujet du jour. Quelques exemples ont ensuite permis de lancer la discussion, comme le calvaire vécu par Tarek Baïch, jeune footballeur qui a connu, au centre de formation de La Berrichonne de Châteauroux, des cas d’usurpation d’identité ou les affaires de bizutage que plusieurs jeunes ont pu subir dans divers sports collectifs. Le rôle de certains discours a également été abordé. Qu’ils soient virilistes ou rabaissants, ils contribuent au développement d’un climat qui peut faciliter les affaires de harcèlement. 

Les différences ont vite été un sujet de discussion. Bien souvent, elles sont l’épicentre de nombreuses situations de harcèlement. En groupe, les étudiant.es se sont alors emparé.es de cas pratiques répertoriant des affaires de harcèlement liées à des comportements sexistes, racistes, validistes ou homophobes. Devant le reste de l’assemblée, les groupes ont alors pu partager leurs idées, leurs réactions, face aux discours haineux et répétés qui peuvent prendre racine sur ces différences. 

Des signaux à repérer

Un exercice a ensuite permis de mieux appréhender les signaux du (cyber)harcèlement. Face cachée, des items étaient dissimulés sur une table. Dans un travail collectif, les participant.es ont tenté de déchiffrer ces différents points d’attention qui peuvent laisser penser qu’un.e jeune est mis en difficulté par ses camarades de jeu. Enfin, l’atelier s'est conclu sur la résponsabilité des encadrant.es, devant se parer pour affronter de la meilleure des manières les cas d’harcèlement ou de cyberharcèlement au sein de leurs jeunes effectifs.