Dans le top 10 des déguisements les plus portés durant Halloween, la sorcière fait peur. Une femme sans homme, vieille et mal intentionnée.
Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire d’attendre la Toussaint pour les voir sortir de l’ombre. Le mercredi 25 novembre 2020, une marche destinée à lutter contre les violences faites aux femmes s’est tenue dans le centre ville de Nantes. Nous pouvions lire sur l’une des pancartes présentes « Nous sommes les petites filles des sorcières que le patriarcat n’a pas pu brûler ». La femme au nez crochu des dessins anîmés de notre enfance a pris place sur des étendards brandis fièrement dans les luttes féministes de notre siècle.
Un historien spécialiste de l’époque moderne, Yann Lignereux, professeur à l’Université de Nantes, répond à quelques questions pour mieux comprendre ce phénomène qui prend place en Europe et aux États-Unis depuis les années 1970.